vendredi 26 février 2010

Retour à l'enfance

Les helicoptères, Arthur, Simon et moi dans la cour du Singapore Art Museum.



C'est parti de rien, Simon qui flash sur ce jeu: "je jouais à ça quand j'étais petit!!". Il l'achète: un truc en plastique qui ne paye pas de mine avec une hélice d'un côté et un baton de l'autre. Bon, pourquoi pas, après tout, ne soyons pas blasés.

Nous voilà dans la cour, tellement jolie et déserte, un havre de paix dans le Singapour qui ne s'arrête pas. Et je découvre que ce jeu est génial. Allez, ni une ni deux, avec Arthur, on court s'en acheter un. Et nous revoilà des enfants. Pendant 1 h on ne s'arrête pas, et on est hyper contents avec nos trucs en plastoc. Dire qu'aujourd'hui les enfants veulent des iPhones...mais ça c'est super marrant! Demandez à Simon et à Arthur si c'est vrai ce que je dis.

Un très joli moment.

jeudi 25 février 2010

The Great Lion débarque au bureau!!!


Vous pensiez que Chinese New Year était fini? Eh ba vous aviez tord. Le nouvel an ici ça dure...15 jours! Et décidement, j'aime bien Chinese New Year, on t'offre pleins de trucs à manger (à defaut de t'offrir les enveloppes rouges méga-sympas que tu ne recevras pas), et surtout, il se passe des trucs que jamais ô grand jamais tu ne reverras dans ta vie entière.

Comme par exemple, ce qui s'est passé au bureau avant-hier. LE GREAT LION, aussi appelé le "lion vert" (oui, parce qu'il est vert et en realite, je les soupçonne d'avoir confondu "lion" et "dragon" mais c'est une autre histoire, et je m'en vais demain, je vais pas les enquiquiner avec ça quand même...) a fait une visite "surprise" au bureau!

Et comme vous pouvez le voir, c'est pas un petit lion vert genre figurine, c'est GRAND (1 homme pour la premiere partie du corps, 1 homme pour la deuxième - bon ok, en deux minutes je vous ai ruiné votre vision féerique du lion vert, mais jpréfère être sincère avec vous). Et il est arrivé avec toute son artillerie, des musiciens et des tambours qui ont joue pendant une demi-heure sans s'arrêter. L'idée est en fait que le lion apporte la prosperite partout ou il passe. Alors bien sûr, on était obligé de lui dire de venir. Et comme c'est vraiment LA où il passe, il a gambadé partout d'un bureau à l'autre (sutout ceux des managers, moi je dis ça, jdis rien...). Et ensuite, il y a eu le "spectacle avec les oranges" où le lion forme sur le sol des signes chinois avec des quartiers d'oranges, signes qui symbolisent la prospérité, ainsi que le nombre porte-bonheur: 7601 (maintenant vous savez quoi jouer au loto)...sauf qu'évidemment lorsque le lion se relève, il écrase la moitié des oranges sur la moquette...petit bugg de tout le monde et fous rires cachés...surtout le mien.
Une petite vidéo pour vous montrer à quoi ça ressemble! C'est tellement fou que je pense qu'au niveau vie sociale en entreprise c'est hors compétition. J'pense même que les boîtes françaises devraient envisager le thème dans leur lipdub, ça ferait un carton... :)

mercredi 24 février 2010

Cours d'éducation parentale par le Premier Ministre singapourien!

BON. Je suis bloquée chez moi un mercredi soir, soit un soir de Lady's night, soit un de mes DERNIERS soirs de Lady's night, à cause de cette foutue compagnie de telephonie mobile Starhub (et non Starbucks, et je peux vous dire que ça n'a pas été facile) qui n'a rien compris à ma request et a coupé ma ligne directement au lieu de la couper à mon départ!! Et en plus, la charmante jeune fille au téléphone me demande de payer 15$ pour réactiver ma ligne! HA-HA-HA. You dream Starbucks. Bon j'ai fait une petite scène du genre "je vouuus préviens, je vouuuuus préviens, ça risque de vous faire une très très mauvaise pub tout ça..." (ba oui, attendez je vais prévenir TOUT Singapour, et même au delà, tiens c'est fait d'ailleurs). Et j'ai réussi à évincer leurs satanés 15$....mais, je ne retrouve ma ligne QUE dans 24h. Pourquoi? Pouuurquoi???
BREF, bloquée à la maison, comme une âme en peine, sans téléphone, sans numéros, sans sortie.
BREF, alors du coup je me suis dit que j'allais m'intéresser un peu à la politique singapourienne et en particulier au premier ministre Lee Hsien Loong.
Oui jsuis un peu extrême dans le genre. Hop youTube, hop discours officiels.

Complètement au hasard, je tombe sur "Making Babies - Singapore's 2008 National Day Rally" ou "Le Premier Ministre Lee pressant les singapouriens de faire plus d'enfants". Bon ça date un peu, mais ça m'a tout de même l'air funny. Allez, on clique.



Trop marrant, le premier ministre fait l'éducation des pères singapouriens (PARTAGER la responsabilité, la femme n'est plus seulement une mère au foyer!)et "don't play play" les mecs, il suffit pas de simplement porter le bébé au supermarché, ah ça non. Pour les inciter aux joies parentales, il leur apprend même à...changer les couches dans les règles de l'art!! (et pas avec de vulgaires "pampers", façon classe quoi). "ET si JE peux le faire, tout le monde peut le faire", précise-t'il. Les mecs, commment ne pas être convaincus??

Bon allez ça va mieux, maintenant je sais au moins qui je pourrais appeler quand mon mari ne voudra pas changer les couches. Je vais regarder si M.Lee est sur Facebook, au cas où, quoi. Ehh, mais avec un peu de chance il a peut-être aussi fait une conférence sur le thème: "compagnies de téléphonie mobile: assumer vos responsabilités", qui sait?
:)

lundi 22 février 2010

Singapour a misé...les jeux sont faits!



Ca y est, le tout premier casino de Singapour a ouvert ses portes sur l'île de Sentosa dimanche dernier, premier jour de l'année chinoise, à 12h18 exactement.

C'est une grande première, les casinos ayant depuis toujours été interdits par le gouvernement.


Ce qui les a poussé à changer? La force de séduction d'un casino sur leur territoire. Singapour sans casino? Le gouvernement a bien compris que c'était la loose. Ainsi en Avril 2005, il a revu ses positions et au lieu d'en prévoir qu'un, il en a prévu même prévu deux - l'autre étant toujours en construction.


De plus, ce casino aujourd'hui ouvert n'est que l'iceberg du projet d'un complexe à 4.4 milliards de dollars (us), Resorts World Sentosa, qui incluera bientôt un parc d'attraction Universal Studios, des hôtels première classe, et des restaurants. Le but? Evidemment, rameuter, rameuter, et toujours rameuter, les touristes. Comme à Macau, l'étranger est roi.


Et c'est avant tout au niveau financier que ca se remarque. Si les singapouriens doivent payer 100$ (50e) pour rentrer, c'est totalement gratuit pour les touristes. L'idée est bien sûr de refreiner au max tous ceux qui ont un ascendent sur l'économie singapourienne. Ainsi, les PR (Permanent Residents) doivent également payer un droit d'entrée.


La compagnie singapourienne Tiger Airways vient même de signer un contrat avec le casino pour spécialement afreter des avions pour les étrangers qui viendraient exprès pour le casino. A travers un forfait tout compris, ils seraient ainsi amenés directement à bon port...


Mais le gouvernement mise gros, et il le sait. Car les Singapouriens ne sont pas des petits joueurs. Ce n'est pas à la caisse des supermarchés qu'ils font la queue mais à celle des boutiques de tickets à gratter et autres jeux de hasard. La superstition étant d'ordre culturelle ici, les singapouriens interprètent la plupart des choses qui leur arrivent. L'ouverture du casino amène cette frénésie à une autre échelle et risque d'en faire courir plus d'un à leur perte. Ainsi, au-delà du repoussoir financier, le gouvernement a lancé une énorme campagne de prévention contre un goût du risque excessif...bien qu'il soit bien sûr totalement à l'origine des deux casinos...



L'ouverture a été un véritable événement: dès le 1er jour, le casino a accueilli 75,000 visiteurs..!! Mais, les singapouriens reçoivent très négativement le concept de la taxe d'entrée, et des effets secondaires ont d'ores-et-déjà été perçus. En effet, en un seul week-end, 8 personnes ont déja été arrêtées. Un indonésien a perdu toute sa fortune et a été ensuite arrêté à l'aéroport où il essayait de voler des téléphones portables! Il aurait été envoyé en prison pour 1 mois. Des étrangers, en l'occurence des Moldaves, ont tenté de passer avec les passeports de leurs amis déjà à l'intérieur (ayant sans doute oublié le leur), et se sont fait choper...ils seront sûrement amenés à payer de très fortes amendes...


Ces conséquences néfastes, surtout le vol, apparaissent pour les singapouriens comme les indices d'une décadence qui ne fait que pointer le bout de son nez...Si l'ouverture de ces casinos peut amener le vol, elle peut aussi amener la drogue, le viol...Beaucoup de singapouriens le pensent.


Alors, le casino ouvre-t'il la voie à la décadence sur notre "Singaporean Lane"? Mystère et boules de gommes (euh plutôt non, pas de boules de gommes, c'est interdit).


;)

Roofie Party!

Vendredi soir, Janie, ma copine la styliste d'August Man m'envoie un texto:
"Babe! U free tmr night? Come to my cuz's rooftop party, ask yr flatmates too. Its gonna be awesome! At east coast, we have an open bar and band :)"
En gros, ce qu"il faut comprendre c'est: fête chez son cousin, sur le toit, amène tes amis, boissons illimitées, groupe de musique.

Je dis OUI. OUI. OUI.

Ni une ni deux, j'embarque Alana, Arthur et Simon.

On arrive, et ce n'est pas une pub mensongère.


C'est juste géniallissime! Surtout qu'avant même d'atteindre le toit, on est déjà ébloui par l'appart de son cousin, Calvin: du genre jamais vu à Singapour. Absolument génial: le plafond est béton, le sol est en marbre, tous les meubles sont design, des toiles géantes au mur. "Chaque pièce a une histoire" me dira-t'il plus tard. Je ne résiste pas au fait de dire que j'aimerais beaucoup voir ça. Très cool, il nous proposera une visite!

Arrivés sur le toit, c'est génial, vue sur les tours illuminées, un ptit bar, deux musiciens, des enfants qui courent partout et font des bulles, il n'y a pas trop de monde, et l'ambiance est très conviviale. Janie nous accueille même avec des étiquettes sur lesquelles elle écrit nos noms: "tiens, stick le" me dit-elle avec un large sourire. Ah oui? okay, très bien.
Sur le côté, un spot pour prendre des photos déguisés.
On se rencontre, on lit le nom sur l'étiquette, c'est même beaucoup plus simple, surtout quand il s'agit de noms compliqués ou quand on a soudain oublié le nom de la personne à qui on parlait...
Différentes nationalités, différents boulots où mannequins, artistes, ingénieurs se mélangent.
Je rencontre Kegan, un mannequin un américain aux origines coréennes qui est venu tenter sa chance en Asie; et sympathise beaucoup avec Lip, un artiste singapourien de 22 ans à l'indéniable talent.

Regardez, le tableau (derrière Arthur bien sûr:)), c'est de lui.

On discute beaucoup, la condition d'artiste n'est pas facile à Singapour, ils sont en effet très peu reconnus. Lip se bat pour la revendication d'un art singapourien, il en a marre d'entendre que Singapour n'a pas d'artistes, pas d'identité culturelle.

Les verres se vident, les gens se détendent, vont chanter, il y a même un concert de ukulélé et des joueurs de feu. L'ambiance est vraiment chouette.


J'ai été étonnée de tant de générosité: on a immédiatement été mis à l'aise et tout nous a été offert. Calvin est même allé jusqu'à cuisiner des pâtes (aux épices, à la menthe et au foie gras s'il vous plait!) pour une vingtaine de personnes à 2h du matin! C'était grandiose, et ce n'est pas tous les jours à Singap que les gens vous accueillent comme ça, avec le coeur sur la main.
Je suis même allée au Butter Factory par la suite pour fêter ça! ;)

En somme, une belle soirée riche en rencontres qui permet de mettre au placard certains stéréotypes sur la fermeture d'esprit des singapouriens.

Ca fait du bien!

dimanche 21 février 2010

Parenthèse...

...sur mon blog!

Je voulais remercier tous les amis - depuis la 6ème ou depuis 6 jours, ceux que j'ai perdu de vue mais qui réapparaissent pour ma plus agréable surprise, ceux que je n'ai jamais vu et qui sont des amis d'amis... - pour leurs messages, leurs encouragements et leur soutien concernant ce blog. C'est à chaque fois un très beau cadeau que de lire que vous avez plaisir à le suivre, de savoir qu'il vous entraîne et vous fais voyager.

Créé complètement par hasard, il a peu à peu agit pour moi comme un vrai équilibre; un carnet de brouillon pour poser mes idées à plat; transformer en mots les images qui traversent ma tête par milliers, pour pouvoir ainsi les capter et les immortaliser. Ne rien oublier, de l'étonnement, de la fascination, de l'incompréhension aussi.
Mais c'est aussi le désir de partager, de faire ressentir, qui me pousse à vous écrire régulièrement. Je suis vraiment heureuse de voir que, quelquefois, la symbiose opère... :)

Je vous embrasse.

Lost in Amazing Tokyo

"Une zone de silence au milieu du son, d'immobilité au centre du manège, dans un goût d'éternité que nous appelerons Japon. Ici, le temps est une rivière qui ne coule que la nuit." Chris Marker, Le dépays, 1982.

En feuilletant un des guides de Tristan sur Tokyo, je suis tombee par hasard sur cette magnifique phrase. Ca faisait seulement deux jours que je connaissais Tokyo, mais ca a agit comme une revelation: Oui Tokyo, c'est ca; c'est exactement ca. Laissez moi vous expliquer pourquoi.
Tokyo, c'est comme un film muet: c'est une ville en mouvement perpétuel, mais sans son. Le silence règne partout, les lieux peuvent être bondés, la sérénité plane. Implicitement, la culture est révélée. Dans le métro, impossible de croiser un regard, les gens semblent dans leur monde, peu préoccupés par la foule qui les entoure. On peut croire qu'ils sont fatigués, blasés...mais en réalité, cette attitude est un élément phare de la culture japonaise, comme j'ai pû le lire avec surprise dans mon livre Living Japanese style, (très sérieuse) rubrique how to be a model passenger (in the train): "Ne regardez pas les autres passagers. Fermez les yeux et reposez vous, ou encore, regardez les publicités"...et ils le font!


Tokyo c'est aussi le vrai vertige, la vraie sensation d'être perdu. Aucun nom de rue, aucun numéro...il faut connaître ou se fier à son intuition.

De plus, la communication n'est pas facile : il faut bien l'avouer, personne ne parle anglais, enfin plutôt peu de personnes souhaitent faire l'effort de le parler. Car les japonais apprennent tous l'anglais à l'école...mais c'est un peu la honte de céder à l'anglais. C'est comme quand on demande à un groupe de jeunes de nous aider concernant le chemin à prendre et à un moment un d'entres-eux esquive un "yes" qui génère une hilarité générale...
Pourquoi ce refus? Parce que ce serait rabaisser le japonais, et avec leur héritage. Et, il faut le savoir, les japonais ont une très haute estime de leurs origines, de leur culture; au point d'avoir pitié pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'appartenir à cette civilisation.

Car s'ils sont véritablement très serviables avec les étrangers, cette attitude est en réalité le résultat d'un sentiment de compassion. Ils voient, en effet, quelque chose de tragique, d'irrémédiable dans le malheur de ne pas être né japonais, suscitant ainsi un sentiment de pitié.

Cette attitude est profondément ancrée en ce qu'elle trouve ses sources dans une croyance japonaise très répandue qui explique d'ailleurs l'incroyable fascination des japonais envers les chats. Il se trouve que cette compassion pour l'étranger dérive de celle qui est ressentie pour le chat; animal qui, dans la tradition bouddhiste, porte la faute d'être arrivé en retard à la mort de Buddha...sa misérable condition suscitant alors une inconditionnelle pitié de la part des japonais qui décident alors de l'ériger partout.

Tokyo c'est aussi la culture du manga, un vrai style littéraire pour les japonais.

C'est une place fondamentale attribuée à l'imaginaire, au rêve, qui s'exprime à travers deux univers totalement antagonistes: d'un côté l'univers "kawaÏ" - qui veut dire "mignon" en japonais - avec tous les "hello kitty" et compagnie;
et de l'autre, celui du combat avec les samouraÏs. Pour Chris Marker, cet imaginaire violent symboliserait la chute, la décadence vis-à-vis d'une croyance en la vie éternelle liée au culte que les japonais vouent à l'esprit. Paradoxalement, cette obsession pour le spirituel n'empêche pas les japonais d'être excessivement matérialistes.

Au delà de la richesse de la culture japonaise, j'ai adoré Tokyo, que je vous explique pourquoi.

Tokyo c'est d'abord retrouver Tristan, un ami du lycée, pas vu depuis 4 ans...C'est voir nos évolutions, se raconter nos vies et refaire le monde à trois dans un petit bar incroyable, le Red bar, autour de verres de baileys qui s'enchaînent; s'enchaînent, s'enchaînent...


C'est être accueillis par Tristan et sa copine d'Iris dans la petite chambre qu'ils louent dans une guesthouse qui regroupe des tas de nationalités.


C'est se ballader dans les temples de l'électronique, des mangas, des trucs-trop-chouettes-qui-servent-à-rien-et-que-tu-dois-acheter-par-cinquante. C'est aussi marcher sous la pluie en ballerines; s'emmitoufler dans son écharpe; se faire offrir par un vendeur de couteaux traditionnels (dans lequel on a rien acheté) LE parapluie trendy du Japon, à savoir le "parapluie transparent".


C'est aussi assister à une prière bouddhiste dans un vrai temple au milieu d'une forêt, et ressentir la plénitude qui se dégage d'un tel spectacle.

C'est aussi aller au Nezu Museum et se ballader dans son joli traditionnel jardin japonais.


Mais c'est encore passer une soirée unique avec des japonais au sous-sol d'un resto de sushis traditionnel; à en manger des tonnes autour d'une table basse et assis sur des tatamis; à tenter de dialoguer dans un brouhaha de confusion des langues, de verres de saké, de fous rires mémorables.
Les parents d'un des japonais se sont joins à notre table,

une fois que le père s'était bien rassasié de saké en compagnie du maître sushi à l'étage...Il est arrivé avec un zèbre en peluche dans les mains qui, lorsqu'on appuyait sur un bouton, se mettait à dormir, tout en ronflant...zèbre qu'il a activé 35 fois et, à qui il tenait, of course, à offrir une place de choix sur les photos!

L'hilarité était à son comble, lorsque le maître sushi, tout droit sorti de Dragonball Z (et avec la même ferveur), nous a rejoint...Bien que ne parlant pas un mot d'anglais, il était complétement excité et visiblement très content de nous avoir!!

Un moment unique.

S'ensuit un passage au Onsen, à savoir les bains publics japonais...pratique archi-courante. Ca ressemble aux hammams dans le sens où les hommes et les femmes sont séparés et l'eau est très chaude, mais c'est beaucoup plus codifié. Tout d'abord, une chose à savoir: il faut se mettre à nu, mais genre vraiment! Ici pas de serviettes, où on te regarde mal....même si j'ai quand même tenté de garder une mini-serviette qui me cachait ridiculeusement mal. J'y suis allée avec Iris, la copine de Tristan, et, heureusement, y'avait qu'une vieille femme dans la salle...tandis que chez les hommes, c'était bondé! Les japonais du resto sont allés avec les garçons, c'était donc une sorte de présentation assez originale! Ici, tu dois d'abord te diriger aux douches et te laver avant de pouvoir entrer dans les différents bains plus ou moins chauds...quand il fait -3 dehors, ça fait quand meme un bien fou!


Tokyo c'est aussi se lever à 4h du mat pour aller au marché aux poissons le plus grand du monde, celui d'où partent des tonnes de poissons autour du monde. C'est un vrai spectacle aussi bien visuel que sonore: les énormes thons sont étalés par terre et vendus aux enchères. Le maître des ventes hurle, le jour se lève...c'est fou comme ambiance. Les étalages s'enchaînent, les poissons sont découpés parfois à la scie électrique tellement ils sont énormes, la lumière est magique.
A 7h du mat, on s'arrète dans un des restaurants qui entourent le marché, nous voilà à déguster un délicieux autour d'un thé vert brûlant...

Tokyo c'est aussi les fils électriques qui rythment la ville et lui donne un réel dynamisme architectural,une très forte identité. Et vraiment, j'adore leur présence.


Mais c'est aussi le Karaokééé...qu'on a bien sûr expérimenté! (Des Spice Girls à Abba, c'était mémorable...:))...mais également les quartiers trendy remplis de fripes qui regorgent de trésors, les japonais ne raffolant pas trop du "second-hand". Vous pensez que ça m'a plu! On s'y est tous mis d'ailleurs... :)


Tokyo m'a vraiment conquise. J'y ai trouvé un héritage, un souffle culturel, qui me manquait à Singapour...bien que sa résonnance soit peut-être excessive. C'est un autre visage de l'Asie.
Qui sait, j'y reviendrai peut-être pour un stage ou autre...je sens qu'on sera amené à se revoir!
 
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