vendredi 30 octobre 2009

Anecdotes

Me revoilà, boostée! Au boulot, ça va mieux, je pense que la sonnette d'alarme a été tirée à ma façon, et on a compris. Du coup depuis deux jours, j'ai beaucoup de boulot, même eu un projet d'événement avec un mall important à Singap à concevoir; donc beaucoup mieux; même si l'univers est toujours assez particulier.

Tout les jours, j'ai des petites anecdotes futiles "à la singap" que j'aimerais vous retranscrire...j'en profite pour vous écrire toutes celles qui me viennent à l'esprit:

-M.g fredonne pleins de chansons pour enfants (du style "il descend de la montagne à cheval" en chinois) et a commencé à aimer Winnie l'ourson à 20 ans.

-Anne-chou, vingt-quatre ans, à sa maman qui l'amène tous les jours au boulot en voiture, et qui parfois vient aussi la chercher "parce qu'il pleut".

-Yam veut se faire refaire le nez. Il trouve que les hommes Coréens sont les plus "gorgeous".

-Yam a une voiture remplie de peluches, avec sur la plage avant deux nounours déguisés en mariés, avec des petits lapins qui font les demoiselles d'honneur. Il a aussi un mouton qui porte un masque car il a la "H1N1 swine flu".

-M-g nous raconte les blagues qu'a inventé son mari, morte de rire, alors qu'elles sont vraiiiiment pas tordantes (consensus).

-Joufaud est resté deux heures à bugger sur le fait que le ballon "happy birthday" avait été planté dans le gâteau pour l'anniversaire d'Annie (il a répété 36 fois en se marrant comme un fou que le ballon etait planté dans le gateau).

-Globalement, le Botox et la chirurgie esthétique passent bien, ce qui ne passe pas c'est de prendre une partie de son corps pour s'en refaire une autre...(si la question concerne les implants capillaires, j'avoue ne pas savoir, mais le sujets est intéressant, ça vaut le coup que je me renseigne).

-Je passe pour une extraterrestre quand je mange que des sushis saumon alors que je pourrais avoir des makis fourrés à la mayo, ou aux anguilles ou au pouple séché.

Et encore, tout ceci n'est qu'une esquisse...

Aujourd'hui, National Museum et discussion avec un ami singapourien sur...les singapouriens. L'objet du prochain article!

jeudi 29 octobre 2009

Décors de cinéma!

J'ai trouvé: Singapour est un plateau de cinéma géant.
On est constamment partagé entre une sensation de fascination et une sensation de "t'façon, c'est pas du sang, c'est du ketchup"...Vous me suivez?
Si ce n'est pas le cas, suivez-moi dans le dédale des rues, je vous emmène découvrir quelques décors de "films" en préparation...

Spectacular, Spectacular!

Au troisième plan, le tournage de "Batman", avec Gotham City...tandis qu'au second plan, un "West Side Story" à la marocaine est en train de se préparer [oui, d'après ce que m'a expliqué le realisateur, les jeux de regard seraient plus intenses sur ce type d'escalier. Et puis, rajoute-t'il, les buildings a échafaudages de type new-yorkais, "c'est plus du tout in"].

Une des actrices de la réadaptation de West Side Story...

Le salon de Bruce Wayne (Batman, enfin...): une volonté d'exprimer son incroyable modernité d'esprit (chaise leopard), sa virilité (le rouge) et son originalité à travers quelques allusions subtiles (Hulk) (Ceci dit, un des éventuels colocs que j'avais "envisagé" a mon arrivée avait également un masque d'Hulk dans son salon...l'idée n'est donc pas révolutionnaire...)


Repassage par le tournage de la readapt de "West Side Story"...la rue principale du film...


Oui alors la l'histoire change un peu, Maria se retrouve en prison, on ne sait pas exactement pourquoi (bon, ils tenaient absolument a ce qu'elle ait un super appareil photo dans les mains...donc ils ont préféré économiser sur les prisonniers figurants...)

Les effets spéciaux pour "Alerte à Malibu"(vous croyez quand même pas qu'ils vont faire ça dans la mer...)

Dans une rue, un peu plus loin, le tournage d'"Aladdin au XXIème siècle", dans lequel ce dernier est un fashion designer ultra-connu.

Comme vous le voyez, Singapour est Le pays du cinéma underground/contemporain...Venez y réaliser vos projets les plus fous: vous trouverez pas mieux en matière de folie. Suffit d'avoir un peu d'imagination, quoi... ;)

mardi 27 octobre 2009

Blues-izzes?

Après avoir passé un super week-end avec Virginie, retour au bureau lundi matin. Bonjour à M.g et à Anne-chou, même si ça leur apparait toujours pas naturel. La dernière fois, je suis allée dire bonjour à M.g, elle m'a accueillie en me demandant ce que je voulais.

Bref, je m'habitue, même si c'est dur de sourire à des gens qui ne vous répondent pas toujours ou de dire "au revoir" dans le vide. C'est un peu le "revers de la médaille" de vivre à Singapour.

Quelquefois aucun problème, hyper sympa. Quelquefois, j'encaisse, j'encaisse.
Et aujourd'hui j'en ai eu ma claque.

Tout d'abord, c'est une période de creux au boulot, j'ai pas grand chose à faire excepté une chose FONDAMENTALE: des quizzes pour l'application Facebook qu'on va lancer. C'est pas une blague, et ils ont visiblement l'impression que je suis très inspirée. Ce qui est bien sûr faux.

Au bout de 4, pour lesquels je me suis torturée pour qu'ils aient l'air "creatifs-trendy-intéressants" et qu'ils résonnent chez les lectrices comme "on-ne-me-prend-pas-pour-une-superficielle-ni-une-écervelée", la page blanche. Non mais déjà, va imaginer comment révéler des traits de personnalité dans le fait que ton must-have accessory est une broche ou un bracelet (bon ok je l'ai fait, mais je vous épargnerai ma recherche métaphysique sur les choses quotidiennes de la vie). AAAh Sciences-Po, mon cerveau te réclame!! Bon, je me dis que c'est comme ça, on est stagiaire, et un jour on ne le sera plus...et là...ba ça sera différent. (BON ne me cassez pas mes espoirs, pour le moment, c'est le truc qui me fait tenir debout)

Bref, à table, je lance une petite perche sur le fait que "décidement ces quizzes, c'est pas facile, cette semaine, jsais pas, j'ai pas l'inspiration pour trouver quel est le sac ideal de nos lectrices à partir de si elles prefèrent un mojito ou un milk-shake vanille." "take a break" me martèle-t'on. And...so what???

L'exaspération est montée progressivement.
1)Je ne suis pas sûre d'avoir quelques jours de libre pour partir à Bali en famille pendant les vacances de Noel alors que ma superieure sera en vacances à ce moment là.
2)Je vois ma superieure partir à un énième rendez-vous, sans moi.
3)La goutte d'eau: je demande à Anne-chou comment étaient ses premiers stages et elle me balance à la figure: "Pourquoi tu n'arrêtes pas de poser des questions???" d'un ton trop exaspéré...et exaspérant. J'étais livide, elle l'a remarqué et m'a demandé si ça allait. Ba non, en fait, ça allait pas du tout, non. J'étais crevée, j'avais les boules, bref: j'ai explosé en sanglots. Je peux vous dire que ça l'a paniqué...mais je crois qu'elle a réalisé et compris. Le moment drôle est quand un des collègues m'a vu toute rouge et m'a demandé très sérieusement si c'était parce que mon plat avait été trop épicé...On s'apprêtait à revenir au boulot quand Anne-chou m'a dit: "Ne leur montre pas que tu as pleuré". Alors là, j'ai compris que j'avais besoin d'un break. Alone. Jme suis baladée un peu, j'ai reçu un texto d'elle après une demi-heure, pour savoir où j'étais. Je suis revenue, j'allais mieux. Heureusement que ma journée s'est terminée avec un café+diner avec Nikhil et Alana suivi d'un épisode de Desperate Housewives avec Sheetal.

Je savais que j'allais avoir quelques moments difficiles, en voilà hein. Mais bon, comparé à tout le reste, je sais que je reste chanceuse. J'espère juste que la phase de creux est temporaire au boulot, que les choses vont se débloquer rapidement et qu'elles vont reprendre aussi bien qu'elles avaient commencées!
L'expérience humaine reste intense en revanche...même si dans certains cas elle est particulière...!
On croise les doigts!

Avant-goût/ Foretaste!

Pour ne pas vous laisser sur une note un peu morose et vous montrer que beaucoup de choses chouettes m'attendent, voilà une petite idée de ce qui va arriver à mon quotidien à partir du 6 novembre...!!!


Actually, this will be our balcony. (AAAAAAAAAAAAAAAAAA)


French friends, pretexts for not coming are out now!!!

The others, door is open sooon! :)

dimanche 25 octobre 2009

ESCAPE

Un tour du monde dans une ville de la taille de Paris?
Singapour l'a fait.
Impossible?
La preuve en images... Attention au décollage!

Los Angeles à Bugis...

Marrakech à Arab Street...
Barcelone sur la route de Siloso Beach...

Pékin à Chinatown...
Stokholm à Club Street...
Ibiza à Sentosa...

New Delhi à Little India...
Et ce n'est pas fini...

mardi 20 octobre 2009

Bangkokoisée

Bangkok - Fevrier 2000- Fiona 12 ans- en "famille"...Noa n'existe pas encore...
9 années plus tard: Bangkok - Fiona 21 ans - seule, cette fois. Qui aurait cru?
Au checking des passeports ça commence bien, j'ai failli être mise en prison car j'ai accidentellement lâché à un officier qui faisait passer toute la queue d'à côté sur pleins d'autres files (pendant que ça faisait une heure qu'on attendait) que c'était "stupid". Il a été très énervé et m'a dit "YOU are stupid". Never mind, mais ça m'a cassé ma joie pendant quelques minutes (c'est vite passé quand même, je vous rassure- mais j'ai bien compris le message: fermer sa bouche devant un thailandais).
Dans le taxi, entrée en fanfare dans Bangkok avec une musique thai à fond. Tapotement des doigts du chauffeur sur le volant en rythme...je dois dire qu'il réveillait vraiment la musique.Sonnerie de telephone mémorable: on dirait un coq qu'on égorge sur fond de musique thai. Avant de revoir Bangkok, je prends le temps de me rappeler les souvenirs qui me sont restés d'il y a 9 ans: les odeurs écoeurantes, les centres commerciaux dans des grands hangars,les nouilles marrons et plates, les temples...mais aussi les souvenirs que je voulais absolument rapporter: les imitations Nike et les autocollants Hello Kitty.

A peine arrivée, je me rends compte que Bangkok n'a pas changé: les odeurs de friture, de vapeur vont arrivent instantanément...et j'aime. Virgine habite dans une agréable résidence d'un standing assez élevé completement paumée au milieu de petites allées de petites cabanes de tolle et de bois, de petites échoppes avec les cuisines devant les portes...fascinant de charme.



Promenade au Wat Po: le plus grand complexe de temples sur Bangkok...j'en avais été marquée. Toujours aussi beau.

Puis là-bas, massage traditionnel thai basé sur la réflexologie...on t'étire dans tous les sens dans un silence complet et on t'offre un thé rafraîchissant à la fin du massage...ultra reposant, j'en suis ressortie comme avec une heure de sommeil en plus...même si, bon, les doigts dans les oreilles enfoncés jusqu'au cerveau, j'avoue que c'était pas ce qu'il y avait de plus agréable.

Déjeuner dans un joli et bon restaurant, même si la vision des maisons en tôle et de la petite qui jouait derriere le rideau gracieusement offert par le resto afin de cacher la façade de la cabane, m'a laissé un creux dans l'estomac.



Petite pause dans un café très mignon, papotage entre copines et rédaction de cartes postales...un joli moment.


Ballades dans les rues de Bangkok, et, un peu par hasard en suivant les quelques fleches qui indiquent le musee des barges royales, on emprunte de longues allees de quartiers defavorises.



Meme si les gens sont souriants et agreables, la tentation de croire a un piege pour la parano que je suis etait relativement proche-et c'est vrai que les petits panneaux ecrits a la main ne contribuaient pas a me rassurer- mais en fin de compte, nous sommes vraiment arrivees a ce musee...qui avait en realite beaucoup moins d'interet que le musee vivant qu'on venait de traverser...
Le soir, ballet d'une compagnie new-yorkaise au Thai Cultural Center, centre pour le moins introuvable puisqu'on a pris deux taxis qui ne parlaient pas un mot d'anglais et nous l'ont dit au bout de 20 minutes de visite de la ville; puis un autre qui s'est permit de nous arnaquer "mais moins que les autres car de toute façon, si on vous dit un prix pas cher, on vous fera tourner en rond pendant 2h, donc jpréfère être honnête et vous prendre directement 200bat". Et tout ça en français s'il vous plaît. Mais tellement content d'être LE chauffeur de taxi qui parle aussi anglais et aussi français qu'il se jetait des fleurs durant 4h alors qu'on était ultra à la bourre. A un moment, il voulait même nous donner son numéro de téléphone tellement il croyait qu'on l'avait adoré. Virginie lui a gentillement répondu "non merci" et elle s'est tout bonnement prise un "fuck you" et un "shut up" à la figure. Ravissant taxi driver. Bref, on arrive en catastrophe au spectacle, on passe quand même aux toilettes et on s'apprête alors à taper un sprint lorsqu'à ce moment là, l'hymne du roi se fait entendre. Et là, j'entends Virginie me chuchoter discretement qu'on ne doit pas bouger: tout le théâtre est debout. Mais, moi, j'étais déjà dans ma lancée du sprint. Je ne vous dis pas la scène, avec l'appareil photo autour du cou, les sacs, les mains en l'air, le sourire qui me chatouille les lèvres et dont je m'efforce de me débarasser, étant donné qu'ici on ne rigole vraiment pas lorsqu'il s'agit du roi.

Assises dans nos sieges, trop hate que le ballet d'une compagnie new-yorkaise commence enfin.

Mais premier tableau: un homme deguise en troubatour qui court sur toute l'estrade durant 5 minutes. Well.

Puis des danceuses entrent en scene, mais au bout de 2 minutes elle se casse la figure sur scene. La salle est hilare. Mais vraiment.

Et puis on comprend: "C'est un spectacle cooooomique, on rigooooole"(Elie Kakou va parfaitement ici). Toutes les danceuses sont des hommes. A chaque bourde, la salle devient une vague de rires...Ce qui est un peu frustrant, c'est que les dqnceurs ont des competences, mais pour le spectacle, ce sont avant tout des clowns...ce qui n'est pas forcement une mauvaise idee, sauf que les Thailandais s'ennuyaient presque lorsqu'il n'y avait pas un gag, y compris lorsque les danceurs...dancaient!! Mais au final, c'est sur qu'il y avait des moments droles, le genre d'humour 15eme degre, et ca m'a beaucoup fait penser aux Monty Python...meme si, jsuis un peu restee sur ma fin, quoi!

La soiree du lendemain etait culturelle mais dans un sens beaucoup plus, euh, comment dire...pratique.

Passage au Red District Nana, un des quartiers "chauds" de Bangkok, beaucoup de monde, de nationalites differentes aussi. Comme ca ressemble a une fete foraine un peu miteuse style annees 80/90 avec des ecritures en neon. Un etage, un couloir sur lequel mes amis me disent de circuler rapidement, les travestis sont deja en train de toucher leurs bras - au moins ce qui est cool, c'est que quand vous etes une fille, personne vous embete dans ces endroits la.
Mes yeux se baladent partout,meme si nous marchons en silence et j'ai comme une sensation de retenir ma respiration dans l'estomac. Parfois je ne peux pas m'empecher de prendre des photos de l'environnement, sous le regard peu amical des ''professionnels". Des rideaux sur les bas-fonds se levent pour tenter de nous attirer, des flash de tas de filles sur des estrades s'enregistrent dans ma memoire. "Qu'est ce qu'elles ont l'air jeunes!" est la seule phrase que je prononce durant les 10 minutes de visite du quartier de Nana. Meme s'il y a des prostituees a Singapour (et encore dans un seul petit quartier), ca n'a juste rien a voir.


Le lundi, pendant que Virginie bosse, ballade a Chinatown, seule avec mon reflex. Un Chinatown qui a des airs de souks de Tunisie ou du Maroc. Un charmant bordel, des allees archi-etroites, des odeurs de bouffe, des choses etranges: de la nourriture indescriptible, parfois on se demande si ce ne sont pas des insectes frits qu'on nous propose, ou encore des especes de gateaux plutot douteux faits a base de pate visqueuse et violette.
Des magasins de bijoux et d'accessoires cheap, des stands de legumes, de fruits, de bouffe, des magasins de farces et attrapes: tout est melangé.






La ville est pleine de couleurs. L'impression d'etre au milieu de nulle part est a son comble.

Marcher sans but precis, se laisser entrainer par le hasard dans les dedales de rues, m'apparait comme un vrai moment de plenitude.
Puis, je prends un tuk-tuk pour rentrer chez Virginie. Une experience. On a l'impression que c'est une attraction tellement le chauffeur conduit mal. Mais en fait, tout est normal: les deux mille voitures autour de toi conduisent elles aussi tres mal. Donc ca donne une certaine harmonie au mouvement de ton appareil photo qui menace de s'envoler a chaque tournant. (Je tiens quand meme a preciser a mes divers actionnaires que l'appareil photo n'a rien eu- ouf). Une reelle aventure donc, ce tuk-tuk.

Il faut quand meme dire qu' au niveau embouteillages, il y a un vrai niveau. A n'importe quelle heure, que ca soit dans un sens ou dans l'autre, les voitures s'alignent a perte de vue et stagnent durant des heures...c'est dingue!

Bilan, un Bangkok qui n'a changé des images qui me reviennent, mais plus que la ville c'est mon regard qui a changé. J'ai scruté les visages de Bangkok au détail près avec dans la tête de la musique thai, un air de jazz du Banian Tree ou encore les fredonnements de "Get around town gentlemen" de Revolver par Virginie...

mercredi 14 octobre 2009

Fais moi peur!

Aujourd'hui, on discutait à table avec mon équipe, et je sais pas comment ils sont arrivés à parler des fantômes, des esprits...Ici, ils ont beaucoup d'importance; enfin je veux dire ils sont partie intégrante de la culture (vous savez la fête des "hungry Ghosts"...).
Mais à la table, personne n'y croyait...sauf que tout le monde avait déjà eu l'impression d'avoir eu affaire à eux!

Les témoignages s'enchaînent, ils racontent: une dans un camping qui avec des copines ont entendu des sortes de chuchotements constants et qui raconte avoir déjà eu la sensation d'avoir été un jour poussée par une force invisible; un autre qui dans un petit hôtel en Chine a entendu toquer à la porte sans qu'il n'y ait personne et a déjà eu la sensation d'une pression indéfinissable sur son corps lorsqu'il dormait; un autre qui raconte que dans son livre qui rassemble toutes les promos de son université, il y a une photo très ancienne où on peut discerner une brume ("qui semble être un fantôme") dans un coin...ce qui fait d'ailleurs que tout le monde veut acheter le livre. Ma boss, elle, raconte qu'à l'église, la dernière fois, une femme s'est subitement mise à ramper par terre comme un serpent pendant la prière...

"So scaaaaarry".

A tel point que je me suis demandé si moi aussi, j'avais pas eu une histoire comme ça à raconter.
Et bien, non, aucune (ouf, d'ailleurs).
L'un me demande s'il n'y a pas des histoires similaires en France, si les gens craignent les fantômes. Je sais pas ce que vous en pensez, mais je ne crois pas me tromper en disant que non. La seule fois où on parle vaguement de fantômes, c'est à Halloween. "C'est pas dans notre culture".

Mais ça m'a traumatisé de me dire que tous avaient vécu une pareille expérience! Pourquoi eux et pas moi? C'est sûrement qu'inconsciemment ils sont immergés dans cette culture spécifique; et que nos angoisses sont directement liées à nos repères culturels...

C'est ce qu'il faut se dire, non...?

Bon en tout cas, je vous ferai part de mon expérience si j'en rencontre un par hasard...même si j'avoue que je pourrais m'en passer :)

mercredi 7 octobre 2009

De la photographe de mode...à la vendeuse de maquillage!

Hier était un jour pas comme les autres, un jour anecdotique comme on en souvient.
Tout d'abord, une expérience de terrain: pour la première fois, me voilà assistant toute la journée à un vrai shooting avec une vraie mannequin (que du vrai!) pour le numéro de Novembre de L'Officiel.
Peu nombreux dans le studio: deux stylistes de L'Officiel, Dora et Adora (oui, c'est subtil); un maquilleur, deux photographes et bien sûr mademoiselle Alyssa, top model russe de 19 ans. Arrivée à 8 a.m. L'ambiance est décontractée, mais ça ne traîne pas: les vêtements s'alignent sur les tringles, les boîtes de chaussures envahissent peu à peu la pièce, la mannequin commence à avoir plus jolie mine (ooooh Fiona ne sois pas mauvaise).



Mission n°1: repasser les vêtements. Petit instant de panique, me voyant déjà brûler les vêtements. Heureusement, Dora me montre un fer à repasser "spécial" qui ressemble à un aspirateur et qu'il suffit de passer "ça et là" sur les vêtements. Je m'applique.

Puis stickage des chaussures, la meilleure partie du shoooting.

J'ai adoré. Il a fallu mettre du papier autocollant sur toutes les semelles des chaussures (allez, 25 paires) pour éviter qu'elles s'abîment durant les 5 minutes où elles sont "potentiellement" portées par la mannequin (oui parce que malgrè mes tentatives "ah bon?pourquoi?", on stick toutes les chaussures, même celles qu'on va pas utiliser. C'est la loi.
Après avoir eu grandement peur, devant les tonnes de chaussures à sticker et le shooting qui commençait, j'ai fait quelques paires puis me suis glisser sur le plateau. J'avais pris mon (superbe) appareil et je ne vous dis pas à quel point l'envie me démangeait de prendre des photos du shooting.
Ce que j'ai évidemment fait.



C'était génial, j'ai adoré...à tel point que j'en oubliais un peu que j'étais là pour aider non pas le photographe (qui me donnait même des conseils...quand je vous dis que c'était génial) mais les stylistes. Donc je retournais parfois dans l'arrière-salle faire quelques petits trucs, mais j'ai passé beaucoup de temps à observer. C'est d'ailleurs grâce à mon appareil que j'ai beaucoup appris ce jour là. C'est grâce à lui que j'ai compris comment observer.

Petite pause conviviale à midi avec des plats apportés du food center d'à côté. Sauf pour la top-model qui ne voulait qu'une pomme. J'avais tellement pitié que j'ai pas pû m'empécher de lui dire que si elle en voulait une deuxième, jpouvais la lui chercher (côté mère juive quoi).
Apres une dizaine de series de photos et le tout dans la boîte, direction Raffles City avec Dora, la styliste, pour rendre les articles prêtés. Elle me laisse au métro mais je décide de faire un peu de shopping dans le mall tout compte fait. Je flâne dans les allées quant un jeune homme qui tient un stand de maquillage me sort brutalement de ma rêverie: "Ooooh! I wanna show you something, come on I offer you a make-up demonstration for free!" Why not, après tout j'ai rien à faire.

Il me fait son speech make-up mais tout en rigolant et en me demandant ce que je fais donc à Singapour. J'apprends qu'il s'appelle Hilik, qu'il est israelien, et que beaucoup d'israeliens viennent comme lui bosser dans des malls pour quelque temps. On se marre, et je lui dis que je suis sûre que je peux convaincre des gens d'acheter ses produits. S'ensuit un petit pari: si j'y arrive, je gagne un produit gratuit!
Me voilà donc avec la trousse de maquillage à la taille à accoster les passants et à vanter les profits de cette marque génialissime (je crois que le "Johor Bahru" a déteint sur moi).

C'est à ce moment là que la styliste avec qui j'ai travaillé toute la journée décide de passer devant moi. "Whaat are you doing here???" "Euh nothing, I am just working here for 5 minutes". Autant dire qu'elle n'a rien compris.

Finalement, deux petites singapouriennes se présentent à nous. Elles ont été bombardées de questions. A nous deux, c'était explosif, d'autant plus qu'il m'avait maquillé (ba oui, j'avais eu mon free-make up) et que leur exposait de façon pratique tout ce que je leur disais. Avec moi, elles ont quand même pris deux produits chacunes. Mais Hilik décide de pousser le bouchon un peu plus loin. Et bah en leur disant son prénom 5 fois et que si elles avaient un problème (bon à la base, de make up, mais au fond pas forcément), qu'il était là, toujours disponible; il leur a vendu un produit en plus chacune:) La vente est un art...
Du coup, ayant bien travaillé, j'ai eu le droit à deux produits (wouhouuuu)! Puis on est allé se faire un goûter donuts bien mérité. Quelqu'un de très sympa, un peu original aussi (il a un tatouage hallucinant sur le bras)...une agréable rencontre totalement imprévue, improbable...bref, intéressante!
Deux expériences professionnelles en une journée plus une rencontre enrchissante: je me souhaite beaucoup d'autres journées comme celle-là!
 
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